Mon pacte autobiographique :

 

Ecrire mon autobiographie, c’est vous faire partager une partie de ma vie. Ecrire mon autobiographie, c’est vous transmettre mes émotions. Ecrire mon autobiographie, c’est vous faire découvrir une amitié entre deux Kamkamayée, une amitié si forte qu’elles ne la perdraient pour rien au monde.

 

L’incipit :

 

Ce fût un certain 11 avril 1994, à 9 heures du matin, que ma mère m’a mise au monde. Bien sûr, tout ça je ne le sais que parce qu’on me l’a dit car comme tout le monde, je n’en ai pas de souvenirs. Quelques jours plus tard, je suis arrivée à la maison, à Oye-Plage, où ma sœur, Flavie, m’attendais certainement à moins qu’elle ne fût revenue avec moi. A l’âge de deux ans, je dus accueillir un nouveau membre à la famille, ma petite sœur, Laure-Anne. Je n’ai pas de souvenirs précis mais je pense que cela a dû me faire drôle au début mais que je m’y suis très vite attaché.

 

Questionnaire de Proust :

 

-le principal trait de mon caractère : folle

-la qualité que je désire chez un homme : l’humour

-la qualité que je préfère chez une femme : l’honnêteté

-ce que j’apprécie le plus chez mes amis : leur sincérité, leur présence

- mon principal défaut : râleuse

- ma principale qualité : à l’écoute

-mon occupation préférée : naviguer, lire, voir mes amis

-mon rêve de bonheur : vivre heureuse avec les personnes que j’aime

-quel serait mon plus grand malheur : perdre mes sœurs

-le pays où je voudrais vivre : dans les îles

-la couleur que je préfère : le bleu

-la fleur que j’aime : la rose

-l’oiseau que je préfère : le cygne

-mes auteurs favoris en prose : Sébastien Japrisot, Pierre Boterot

 -mes compositeurs ou musiciens préférés : Cold play, Superbus

-mon héros dans la fiction : Batman

-mon héroïne dans la fiction : Wonder Woman

-mes héros dans la vie réelle : les gens qui m’entourent mais surtout ma petite                                        sœur

-ce que je déteste par-dessus tout : l’hypocrisie

-la réforme que j’admire le plus : l’abolition de l’esclavage

-le don de la nature que je voudrais avoir : connaître les pensées des gens ou voler

-comment j’aimerais mourir : sans souffrir

-état présent de mon esprit : calme, serein

-fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence : toute faute (ou presque) est pardonnable

-ma devise : personne n’est parfait

 

Mon texte autobiographique :

 

                Ce fût un certain 17 août 2008, j’étais dans le bus et je me demandais pourquoi j’avais fait ça, je regrettais presque. Elle était derrière moi, je l’entendais parler à Marjo. Son rire me rappelait celui de quelqu’un. On est arrivées les trois dernières, tous les autres étaient arrivés bien avant. On a d’abord mangé et on a choisi nos chambres, j’ai pris la première et ce fût un choix que je n’eus pas à regretter. Ensuite, nous sommes allées à l’infirmerie pour la visite médicale. Victo’ est passée la première et ensuite Marjo. Pendant qu’elle était à l’intérieur, avec Victo’ on a parlé un peu. C’est là que j’ai appris qu’elle avait de la famille sur Lille. Après la visite nous avons rejoint les autres qui jouaient au Loup-garou. Après ça, on a tous rejoint nos chambres. Là, j’ai fait la connaissance de mes coloc’ de chambre : Emma, Romane et Nolwenn. Des filles avec qui j’ai rigolé du début à la fin. Les jours sont passés avec toujours les parties de ping-pong, de Loup-garou ou devrais-je dire « Mouton-Garou ». Il y a eu la boom, la rando, l’escalade, le canyoning, la Via ferrata et au fur et à mesure je me rapprochais de tout le monde mais plus particulièrement d’Emma, Val’ et Victo’. Avec elles, on chantaient les Disney avec la musique à fond. Avec elles, j’oubliais le reste.

 

                Il ya eu le cluedo « Mouton-Garou » auquel on avait rien compris. Et auquel je devais les rassurer parce qu’elles avaient peur qu’un homme sorte des endroits sombres et nous enlèvent.  Il y a eu la chanson « ahhh Kamakamayé » qui nous a donné nos surnoms à moi et Victo’. Et les jours sont passés trop vite, 2 semaines ça passe beaucoup trop vite. Le dernier jour est arrivé, il a fallut ranger et après Benoit a dû partir. C’est à ce moment que tout le monde a réalisé que c’était fini, qu’on aller devoir se quitter… La fontaine a commencé pour moi et Victo’. On a regardé des films toute la nuit et déjà 5h sonnait.

 

           Mon accompagnateur arrive, je dois partir… Certaines personnes dorment. Les autres m’accompagnent. Victo’ commence à pleurer, je la suis. Je mets mon sac dans le bus, Gabi part en même temps que moi, elle ne pleure pas. J’embrasse tout le monde. Je fais pleurer Val’ et tire quelques larmes à Romane. Emma dort encore. Je ne veux plus lâcher Victo’ et elle non plus d’ailleurs. On m’appelle, le train ne va pas m’attendre. Je ne bouge pas. On m’appelle. « NOON ! » On m’appelle une troisième fois. Je monte dans le bus. Ils me regardent partir. Eux, ne partiront que bien plus tard dans la journée.

 

            Je pleure tout le long du trajet, ce n’est qu’arrivée à la gare que je me stoppe. Victo’ m’envoie des messages, je lui réponds. Elle me dit qu’elle n’arrête pas de pleurer et qu’elles ont chanté les Disney mais que sans moi ce n’était pas pareil. Je retiens mes larmes. Je fais tout le trajet du retour sans nouvelles de personne. Mon portable s’est éteint, plus de batterie. Arrivée à la maison, je m’effondre dans les bras de ma sœur. Je ne voulais pas rentrer. Les jours passent, les semaines, les mois… Je suis toujours en contact avec elles (et lui), j’ai des toujours des nouvelles. Elles (et il) me manquent.

 

      Victo’ me ressemble, c’est mon double. Elle me manque. Quelle joie quand j’ouvre ma boîte aux lettres et que je vois qu’elle a répondu si vite. Elle me manque. J’attends cet été avec impatience, je vais la revoir, en colo. Elle me manque. S’attacher à une personne si vite me paraissait impossible avant de la rencontrer. C’était notre première colo et elle est pour nous, inoubliable.

 

 

 

Mes « je me souviens »

 

Je me souviens des kermesses en primaire.

Je me souviens de ce Noël recommencé 5 fois.

Je me souviens de cette colo.

Je me souviens de l’inondation de la salle de bains.

Je me souviens du cross.

Je me souviens de Disney.

Je me souviens du 23 septembre.

Je me souviens de Nouvel an.

Je me souviens de Titou Le Lapinou.

Je me souviens de la brocante.

Je me souviens cette après-midi en Belgique à la piscine.

Je me souviens de cette horrible balade en forêt.

Je me souviens de ces journées avec mon Loup-Garou et Ma Noble.

Je me souviens des « ceu de famp ».

Je me souviens de ce spectacle de musique.

Je me souviens de Closus.

Je me souviens du président avec Jacob.

Je me souviens de ces parties de loup-garou.

Je me souviens de Rubi.

Je me souviens de l’enduro 2008.

Je me souviens des « a priori ».

Je me souviens des cascades avec Flavie qui finissent toujours en catastrophe.

Je me souviens du jour où elle a craché du chocolat par le nez.

Je me souviens de ces après-midi chez Tiphaine.

Je me souviens de nos discussions le soir.

Je me souviens de mon dernier carnaval en primaire.

Je me souviens de batailles de feutres.

Je me souviens de la classe de neige.

Je me souviens des batailles d’eau dans le jardin.

Je me souviens de cette après-midi à la plage avec Justine.

 

Témoignage de quelqu’un d’autre

 

 

Chloé est un ventre, on m’a présenté un ventre à l’âge de 3ans. Un ventre bien rond qui appartenait à ma mère. Un ventre qui tapait en plus. Non mais espèce de ventre vas tu te calmer. Oui il se calmait quand je lui parlais. Alors je lui parlais.

« Tu vas dormir ici, prés de ma chambre et puis tu vas porter ce vêtement que maman t’as acheté. »

«  Bon si au début tu as un peu peur je veux bien te prêter mon baigneur, mais pas trop longtemps. »

Mais le ventre continuait à grossir, mon dieu que ce truc aller être énorme. « Stop il faut que tu sortes maintenant. »

Et un matin, après l’école papa est venu me chercher.

 « Ta petite sœur est née. »

Cette petite phrase toute bête me paraissait vraiment illogique.

« Et comment s’appelle cette petite sœur ? »

« CHLOE »

Non ben là je n’étais pas trop contente, moi je n’aimais pas ce nom là, qui faisait un drôle de son dans ma bouche, comme une cloche qui sonne. Le truc dans ce ventre était vivant, et il portait un nom que je n’aimais pas.

On est arrivé devant un grand bâtiment, on a prit l’ascenseur, je serrais la main de papa très fort !

« On va la voir, je vais pouvoir lui parler »

« Toi tu peux mais je ne suis pas sur qu’elle va te répondre »

Quoi ! Cette sœur n’avait – elle pas de langue. Me boudait – elle déjà ? (Je ne savais pas encore que finalement, Chloé était mieux quand elle ne savait pas encore parler)

Un bébé, oui je savais vaguement ce que c’était, mais là, il s’agissait d’une SŒUR. Rien à voir.

Je me suis penchée sur un berceau transparent, elle était là allongée, dans un pull rose. Ces yeux étaient tellement petits qu’elle ne pouvait pas les ouvrir. Je sais pourquoi elle ne peut pas parler, elle vient d’arriver personne ne lui avait appris. Bon, ben moi j’allais lui apprendre.

Mais avant, il fallait absolument que je parvienne à prononcer son nom.

« Ch-lo-é »

Elle est rentrée chez nous, mon dieu, j’étais tout excitée.

Bon j’étais un peu jalouse car elle dormait dans la chambre des parents. Et comment pouvaient- ils préférer une sœur qui ne savait pas parler alors que moi je connaissais des chansons par cœur. Mais cette jalousie est partie très vite quand j’ai su qu’elle sentait mauvais et qu’elle faisait du bruit qui dérangeait mes parents.

Peu après ce fut pâque et j’étais très déçue qu’elle ne puisse pas ramasser les chocolats avec moi et qu’elle ne puisse pas les manger avec moi.

 

Chloé a vite grandi, elle n’a pas parlé tout de suite mais ses bruits me faisaient bien rire. Moi j’avais appris plein de chansons que je lui chantais et je lui racontais pourquoi je ne parlais plus à Amandine car elle avait fait tomber mon gâteau.

Et puis elle a su marcher et commencer à parler.

Elle est même venue dormir dans ma chambre. Notre complicité grandissait au fil des années.

Je ne pouvais plus rien faire sans elle. J’avais plus besoin d’elle qu’elle n’avait besoin de moi. Pendant les longues routes de vacances, je devais sans cesse trouver des astuces pour qu’elle ne dorme pas et qu’elle continue de parler avec moi.

 

Une autre sœur est arrivée.

 

Mon rôle de grande sœur est devenu plus sérieux. Chloé est entrée à l’école, j’ai du en inventer des histoires pour qu’elle croit au père Noël, jusqu’à l’âge de 6ans.

 

On a grandi ensemble, comme un bloc.

Il n’aurait pas était logique de parler de Chloé sans parler de sa grande sœur. Ce n’est pas narcissique de ma part, c’est juste qu’elle fait partie de ma vie comme je fais partie de la sienne.

Si je fais quelque chose, elle doit elle faire aussi. Si moi j’ai le droit de me coucher tard, elle aussi, si j’ai droit à un portable, elle aussi.

 

Aujourd’hui elle grandi plus que jamais, mais je dois toujours veiller sur elle.

« Qu’est que vous vous ressemblez »

Ce n’est pas un hasard.

Je n’imagine pas la voir partir un jour, je n’imagine pas me séparer d’elle.

C’est vrai que j’ai besoin de cette folle, celle qui chante en faisant le lave vaisselle, celle qui retourne dans son lit après le petit déjeuner pour se prélasser comme une larve, la seule qui accepte de dormir avec moi, celle qui partage ma littérature, celle qui reste jusqu’à minuit avec moi pour regarder « Sex and the City », celle qui me pousse à réussir mes examens, celle qui me fait rire, comme elle m’exaspère.

 

 

C’est ça une sœur !

 

Chloé est une sœur !