Bonjour, bonsoir, bonne nuit peut-être même…

Vous allez commencer un des textes sortis de ma plume. Ceux-ci arrivent d'eux même sur ma feuille, je n'y reviens pas, sauf pour « gribouiller » deux trois mots... J'écris souvent ironiquement, parce que c'est comme ça que je pense et que je parle. Je ne partagerai pas vraiment mes souvenirs ou mes émotions car malgré ce que l'on peut voir en me regardant, je suis très (trop) fermée aux autres. Donc voilà. Mais en tout cas, le peu que je dévoilerai, je le dévoilerai entièrement et le plus honnêtement possible. Oui, je sais, ce texte fais un peu copier/coller mais la plupart des textes autobiographiques veulent faire passer ce message : « Bienvenue dans mon univers mais ne restez pas trop longtemps et ne touchez à rien S.V.P. »

 

Le questionnaire de PROUST

 

Le principal trait de mon caractère : franche

La qualité que je désire le plus chez un homme : simplicité

La qualité que je désire le plus chez une femme : honnêteté

Ce que j'apprécie le plus chez mes amies : leurs extravagances

Mon principal défaut : colérique

Mon occupation préférée : dessiner

Mon rêve de bonheur : réussir dans la vie (professionnelle surtout)

Quel serait mon plus grand malheur : ne plus avoir de but

Ce que je voudrais être : quelqu'un qui fera bouger les choses

Le pays où je voudrais vivre : le Japon

La couleur que je préfère : vert

La fleur que j'aime : la tulipe et l'orchidée

L'oiseau que j'aime : le faucon

Mes  poètes préférés : Guillaume Apollinaire

Mes compositeurs ou musiciens préférés : Miyavi

Mes peintres favoris : Salvador Dalí et Toulouse Lautrec

Mes héros dans la vie réelle : Jean-Yves Beys

Ce que je déteste pas dessus tout : l'homophobie

Caractère historique que je méprise : l'assassinat de Martin Luther King Jr.

Le fait militaire que j'admire le plus : les missions de protection des civils

Comment j'aimerais mourir : dans mon sommeil

État présent de mon esprit : ennui

Fautes que m'inspirent le plus d'indulgence : mentir pour protéger

Ma devise : On n’a rien sans rien

 

 

Je me souviens de Coukin et de son Haribo.

Je me souviens du Concert de Machine à la Japan Expo.

Je me souviens de Denis Couvreur.

Je me souviens de Kantin et de son chapeau de Bleach.

Je me souviens de Mélina et de ses oreilles de Loveless.

Je me souviens de Gakuen Heaven.

Je me souviens des premiers dessins de Masashi Kishimoto.

Je me souviens du début de ma correspondance avec Kyouh.

Je me souviens du début de ma correspondance avec 真綸 (Marin)

Je me souviens de Yokohama.

Je me souviens de Meike.

Je me souviens du père noël lumineux assis devant le fleuve de l'Autostadt.

Je me souviens des Mon Chéri dans le bus.

Je me souviens de Pierre avec son eau gazeuse.

Je me souviens de ses yeux.

Je me souviens de ses cheveux au réveil.

Je me souviens de toute sa trousse de maquillage.

Je me souviens d'Amaury avec des couettes et du rouge à lèvres.

Je me souviens de nos innombrables conneries.

Je me souviens de Valérie et de sa casquette.

Je me souviens de mon premier écarteur.

Je me souviens de leur rejet.

Je me souviens des abeilles à Vieille-Église.

Je me souviens de la guitare d'Amaury.

Je me souviens de cette révélation.

 

 

            Voilà enfin le moment tant redouté, celui de parler de moi. Moi, Jessica Husson, 14 ans, un rêve flou, pas trop de motivation, moi. Ce « moi » qui doit écrire ne sait pas quoi écrire. Peut-être que je devrais écrire sur ma « belle et tendre » enfance ou sur les quelques dont je me rappelle. Je ne sais vraiment pas.

       Si j'écris sur mon enfance, mon style d'écriture la fera sûrement passer pour plus dure qu'elle ne l'était et je serais alors vue comme quelqu'un qui cherche de la pitié chez les autres, ce qui d'ailleurs m'indiffère complètement. Mais bon, je crois que je vais faire un rapide résumé de mon enfance.

À l'époque, ma mère travaillait dans une agence de journalisme et s'occupait des liens et traductions anglais/français (ma mère est anglaise), mon père travaillait déjà dans l'usine où il travaille maintenant mais à un poste moins élevé. Ils étaient encore ensemble, à l'époque. Ma mère ne travaillait pas beaucoup, elle faisait 9h-15h et ne travaillait pas le mercredi alors que mon père, qu'à l'époque j'admirais beaucoup, était constamment au travail, comme maintenant d'ailleurs. Quand j'étais chez moi, il n'y avait souvent que ma mère et ma sœur. L'une à la télé, l'autre dans sa chambre. J'étais aussi tout le temps dans la mienne. Parfois, le voisin de derrière venait, ou on allait chez lui.

           C'est seule que se passa mon enfance et les « liens » que j'avais avec mon père et ma mère se faisaient de plus en plus fragiles, mais bon, je sais très bien, je savais très bien même que mon père n'y pouvait rien et puis qu'est-ce que je pouvais y faire ? Rien. Rien donc je ne faisais rien et puis j'étais encore trop petite pour faire quelque chose, pour qu'on m'écoute aussi, même aujourd'hui on ne m'écoute pas alors que certaines personnes feraient bien de tendre leurs oreilles. Passons ! C'est en CE2, juste après la classe de neige, mes parents m'apprirent qu'ils allaient divorcer – ce qui est assez ironique c'est qu'au midi on parlait comme quoi il y avait de plus en plus de parents d'élèves qui se quittaient – bref.              

       J'ai pleuré sans pour autant être choquée ou triste. Ce n'est que quelques heures après mon départ du lieu de la révélation qu'ils virent que j'étais partie. Super pour des parents qui se donnent corps et âmes pour leurs gosses. Et puis voilà, ma mère a déménagé à 5 minutes plus loin. On a commencé à vivre en alternance chez nos parents. Je suppose que c'est à partir de là que je me suis rapprochée de ma sœur. Environ trois mois après le divorce, une femme est arrivée et elle a commencé à vivre avec mon père. À l'époque elle nous écoutait, à l'époque, on avait une place dans la maison, notre maison, là où on avait grandi, à l'époque...

Il y a des choses qui s'immiscent dans notre vie, on n'y fait pas attention et ça grandit, ça se développe et quand on voit enfin l'importance de la chose, il est trop tard.

 

Depuis, les choses ont enfin changé. Ma sœur et moi n'allons que 2 week-end par mois, je m'entends bien avec ma mère, ce qui n'a pas toujours été le cas. Même si chez mon père c'est devenu le gros b****l, au moins ma sœur et moi avons une vie à peu près stable. J'ai maintenant des droits, nous avons le droit de sortir, de nous parler, de rire ensemble, et oui, c'était comme ça, avant.

 

Qui est Jessica ?

 

Jessica est quelqu'un de très discret sur elle-même et qui ne dévoile que très rarement son passé ou les choses qui l'ont marquée voire blessée.

Mais Jessica est aussi une personne avec ses propres convictions qui montre avec fierté ses passions, ses loisirs et les choses qu'elle aime. Artiste dans l'âme, elle aime passer des heures dans sa chambre à dessiner de tout et de rien.

Il lui arrive de s'emporter sans raisons précises sur des choses banales et s'entête souvent dans ses idées – une vraie tête de mule – mais même si il lui arrive souvent de faire la tête et de se mettre en colère, elle fait preuve de beaucoup de courage dans la vie et est toujours là pour encourager les autres.

En général, Jessica n'ouvre pas son cœur mais c'est une manière d'être plus à l'écoute des autres, d'être une grande confidente.

Donc, tout cela m'amène à dire que Jessica est une très bonne amie mais surtout une sœur super sympa.

 

Alicia, la grande sœur.