L’incipit de l’autobiographie

 

     La personne qui écrit ce texte, donc moi, naquit le 30 juillet 1994 à 14h10, dans la clinique de la Tamise, en la grande et belle ville de Calais, de deux parents français. A ce moment là naissait la troisième fille de la famille Henning. Bien que je sois née dans un hôpital, j’aurais aimé naître dans ma maison ou dans la voiture. Je ne me rappelle pas de grand-chose à part que à ma rentrée de l’hôpital chez moi, une foule de personnes dont je ne connaissais pas l’identité se précipitait pour me voir ou même pour me prendre dans leurs bras. Tous félicitaient mes parents en leur disant « Beau travail ! » ou même « Quel beau bébé ! ». Bien sûr, l’évènement fût fêté comme il se devait.

 

 

Les bribes de mémoire

 

Je me souviens de l’élection de Barack Obama.

Je me souviens des chewing-gums que certains collaient sous les chaises.

Je me souviens des journées passées à la maison les jours de pluie.

Je me souviens de mes mais brûlées par le froid quand je faisais des boules de neige.

Je me souviens de la balle au prisonnier aux récrés de primaire.

Je me souviens des sorties en forêt en classe verte.

Je me souviens de mon ventre rouge à cause des plaquages à la piscine.

Je me souviens que Roland Garros était aviateur.

Je me souviens de la réplique puérile «  Nananananère ».

Je me souviens se faisait passer pour le Père Noël en déposant les cadeaux au pied du sapin.

Je me souviens de John F. Kennedy.

Je me souviens du 11 septembre 2001.

Je me souviens du Déjeuner sur l’herbe.

Je me souviens des films d’horreur que je regardais le soir.

Je me souviens des gribouillis que je dessinais sur les murs.

Je me souviens des fleurs que je cueillais pour en faire des bouquets.

Je me souviens des ‘nausées’ que j’avais quand je descendais du matérone à la ducasse.

Je me souviens de Jack’o’Lantern.

Je  me souviens du premier jour des soldes où les gens se précipitaient pour être les premiers dans les magasins.

Je me souviens de Zidane et de Materazzi.

Je me souviens de 1969, le premier pas sur la lune.

Je me souviens de Zorro et de son cheval Tornado.

Je me souviens de la couleur du cheval blanc d’Henri IV.

Je me souviens de la couleur de chaque télétubbies.

Je me souviens du Lac des cygnes.

Je me souviens de « Un kilomètre à pied, ça use les souliers ».

Je me souviens de la tempête Katerina qui a mis la Nouvelle-Orléans dans une situation critique.

Je me souviens des plongeons effectués lorsque je plongeais dans la piscine gonflée peu avant.

Je me souviens des après-midi passés à essayer de bronzer en vain car ma peau était toujours blanche.

Je me souviens que ma sœur et moi nous disputions pour avoir la télécommande.

 

 

 

 

Le texte écrit par quelqu’un d’autre, ma mère.

 

Sabrina Henning est une collégienne de 14 ans née le 30 juillet 1994. Elle est la troisième fille de la famille Henning.

Sabrina est née à Calais et à grandi à Oye-plage. Elle a deux sœurs aînées, une travaillant à Calais et l’autre étudiant à Paris et une petite sœur étant scolarisée au collège Les Argousiers. Sabrina est quelqu’un d’intelligent, disant parfois des âneries mais ce n’est jamais bien méchant. C’est une personne souvent râleuse en ce qui concerne certaines tâches de la maison. Elle dit souvent des gros-mots mais se corrige tout de suite sachant que je peux la gronder. Elle n’a pas que des défauts, elle a beaucoup de qualités souvent moins montrées que ses défauts mais je sais qu’elle en a. Je pense qu’au collège elle n’est pas la même personne qu’à la maison. Elle sait que je ne veux pas d’histoires ou même qu’elle y soit alors elle fait attention. Elle peut être bornée et têtue quand elle s’y met.