Les rêves de Paul

 

Paul arrive à l’école et la sonnerie se fait entendre. La récré est finie, les élèves se rangent deux par deux et attendent leur maîtresse. Pendant ce temps Paul est  toujours dans ses rêves. La maîtresse frappe dans ses mains pour réveiller Paul et Paul, surpris, dit tout haut :

 

-          Qu’est-ce qui se passe les Martiens nous attaquent ?

-          Les martiens nous attaquent ?!! demande la maîtresse. Et bien cela te fera une belle punition, tu copieras cent fois « Je ne dois pas rêver à l’école. » Et pour demain, tu entends POUR DEMAIN !!! 

 

Paul déteste les punitions, mais cela ne lui a pas servi de leçon, il n’arrête pas de rêvasser. Il imagine que du plafond sortent des personnages étranges. Il croit même que la maîtresse n’est pas humaine, peut-être parce qu’elle ne comprend pas qu’un enfant puisse rêver. Il dit à son copain Georges, celui qui l’a aidé lorsque des voyous voulaient prendre son argent :

 

-          Dis, tu ne trouves pas que la maîtresse est bizarre ?

-          Non, réplique Georges, elle n’est pas bizarre, pourquoi ?

-          Et bien, elle dit des mots qu’on ne comprend pas et puis quand elle crie , elle fait vraiment peur… Son regard me donne la chair de poule !

-          Paul tu devrais te retourner et vite !

-          Quoi, qu’est-ce qu’il y a de si important ? demande Paul

-          Parce que tu risques d’avoir une deuxième punition ! répond la maîtresse.

-          Oh ! Madame, je ne vous avais pas entendu… euh, je parlais de la leçon avec Georges…

-          Alors tu peux nous expliquer le théorème de Pythagore, dit froidement la maîtresse.

-          Euh… Et bien le théorème de Pythagore est égal à la somme des carrés du côté du Pacifique durant la seconde guerre mondiale !

-          Ah, ah, ah !!!! s’exclame toute la classe

-          TROIS HEURES DE RETENUE !!! crie fort la maîtresse.

 

          Et là, on l’a sûrement entendue à des kilomètres ! Après cette journée épouvantable et ses trois heures de retenue, Paul repart chez lui tranquillement. Sur le chemin, Paul remarque que les nuages sont tristes. L’éléphant pleure, le lit s’est transformé en paille et le TGV est devenu un vieux train des années 1900. Paul ne regarde plus les nuages, il regarde les arbres, c’est la nature. Sauf que quelques pas plus loin, les beaux arbres ont perdu leurs feuilles, ils sont devenus noirs, ils prennent des formes humaines, avec des visages pas très sympathiques. Paul a des frissons. Le ciel se met à s’assombrir, il fait de plus en plus noir. Le vent est de la partie, un vent glacial… Soudain Paul se met à avoir peur, tout est chamboulé dans sa tête et il se met à courir très vite ; la maison n’est plus très loin. Arrivé chez lui c’est déjà l’heure du repas et sa maman était très inquiète :

-          Où étais-tu passé ?

Paul ne savait pas quoi lui répondre. Il s’enferma dans sa chambre et se mit à réfléchir à sa journée. Les punitions, la maîtresse bizarre, les nuages, les arbres, le vent glacial alors que c’était l’été… Tout ça le laisse Paul perplexe. Pourquoi lui ?

Sa maman l’appelle et le repas se passe bien. Paul raconte tout à sa maman et elle se mit à rire gentiment.

 

-          Paul, ton imagination t’a encore joué des tours ! Quand tu seras grand, tu seras écrivain et tu écriras des histoires fantastiques qui passionneront beaucoup d’enfants, mais pour l’instant tu dois travailler à l’école. Et tâche de plus être dans la lune !!!

 

Raphaël Becar, 6ème Indigo